Témoignages

Ella

J’ai rapidement réalisé qu’avec le rôle d’aidante, j’avais plus que jamais besoin de me dégager du temps. Pour aider mon cher et tendre, certes, mais aussi pour étudier, participer aux projets qui me tenaient à cœur et pour me reposer. Alors, pour m’aider, j’ai décidé de faire du management en créant une petite équipe composée de… Moi-même. Je vous présente donc Moi-du-passé, Moi-du-présent et Moi-du-futur.

  • Moi-du-passé, c’est celle vers qui je vais diriger ma gratitude quand j’ai préparé des choses en avance et que ça me donne moins à faire dans le présent.
  • Moi-du-présent, c’est celle qui va exprimer de la gratitude envers Moi-du-passé et de la compassion envers Moi-du-futur, en diminuant les tâches à venir. C’est celle qui va devenir Moi-du-passé au fil du temps. C’est aussi celle qui gère les tâches en fonction de mon niveau d’énergie à l’instant T.
  • Moi-du-futur, c’est celle qui va devenir Moi-du-présent au fil du temps.

Pour concrétiser cette petite organisation, j’utilise une question à plusieurs issues :

Est-ce que Moi-du-présent a l’énergie nécessaire pour faire cette tâche ?

  1. Si non, est-ce que cette tâche est vraiment importante ?
    1. Si non, je l’abandonne.
    2. Si oui, je peux en faire une partie et je délègue le reste à Moi-du-futur.
  2. Si oui, combien de tâches puis-je faire au maximum pour alléger la charge de Moi-du-futur?
    1. Si je n’ai que le temps pour faire la tâche principale, je n’effectue que cette tâche.
    2. Si j’ai davantage de temps, je fais aussi les tâches annexes.

Ça peut paraître un peu barbare, mais ça me permet de toujours prendre mes besoins en compte dans mes tâches et d’en faire le plus possible en fonction de mon niveau d’énergie du moment, sans trop culpabiliser. Voilà ma stratégie, vous pouvez l’adopter si vous le souhaitez !

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La charge émotionnelle...

Basilie « Un autre regard »

Un bénéfice de l’aidance ? Il est facile d’imaginer le fardeau de l’aidance dans le quotidien des jeunes. Aider quelqu’un, cela prend du temps et de l’énergie. Pour autant, n’est-il pas envisageable que cette aidance constitue une expérience positive ? Dans la littérature, les conséquences négatives de cette dernière sont largement étudiées et reportées. L’aidance est, entre autres, associée à une moins bonne santé mentale et physique, une moins bonne qualité de vie et une restriction des opportunités d’études et d’emploi. Pour autant, l’aidance peut également être décrite comme gratifiante et apportant des bénéfices émotionnels et psychologiques pour l’aidant comme pour le proche aidé. Être aidant, c’est avoir un ensemble de responsabilités qui conduisent le jeune à développer des compétences et des stratégies pour faire face aux situations complexes qu’il rencontre et ainsi être en mesure de gérer les « crises ». Il développe donc une forte résilience, c’est-à-dire une capacité à surmonter les événements douloureux ou traumatiques, ainsi qu’une capacité à faire face aux défis qu’il rencontre. Être jeune adulte aidant conduit également à développer des compétences qui sont nécessaires pour devenir un adulte autonome comme savoir gérer son domicile, cuisiner ou encore gérer les formalités administratives. De plus, comme ces jeunes peuvent s’occuper de certains soins personnels (par exemple, administration de médicaments, aide à la toilette, aide à l’habillage), ils développent un sentiment de compétence et d’efficacité en leur capacité de prendre soin de l’autre. Ainsi, ils ont le sentiment d’être capables de prendre soin de l’aidé comme d’eux-mêmes. Le rôle d’aidant va aussi permettre le développement de compétences psychosociales comme l’empathie, l’écoute et la compréhension. Les jeunes adultes aidants sont plus sensibles et respectueux, et donc moins enclins au jugement que les autres jeunes. Ils présentent également une maturité émotionnelle plus importante. L’aidance pourrait contribuer à une perception de soi positive du fait des compétences développées et du sentiment d’efficacité perçu vis-à-vis des événements de vie qu’ils rencontrent. Et si, être aidant c’était une compétence à valoriser sur son CV ?

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