Témoignages

Amelia

Dans cet article, je parle de mon expérience en tant que jeune aidante et non en général. 

Je suis de nature sociale, donc parler aux autres peut être simple mais, encore, tout dépend de la situation.  

Petite, je n’ai pas eu de problèmes pour avoir des copains/copines jusqu’au collège. Arriver en sixième, j’ai perdu cette chose qui faisait que j’étais sociable à cause d’une de mes ‘’meilleure copine’’ qui a retourné sa veste en me harcelant pendant 2 ans. Elle réussit à mettre tout le monde à dos conte moi. A ce moment-là, c’est compliqué à la maison car mon frère (qui a un syndrome rare et une maladie rare) vivait la même chose dans un autre établissement. Pour ne pas en rajouter à mes parents, je préférais ne rien leur dire et rester seule. Alors que non, avoir des petits problèmes avec des jeunes de mon âge est normal mais se faire harceler c’est différent. Ce n’est pas parce que je vivais une situation particulière à la maison qu’il ne fallait pas en parler. Oui, certes je suis différente des autres et cela les déranges mais c’est leur problème. Parler d’un problème d’harcèlement est important car les conséquences peuvent être grave ! À cause de ces actes, j’ai perdu toute confiance en moi tout en m’isolant de plus en plus. Maintenant, j’ai plus de mal à faire confiance aux autres et à m’ouvrir… Au fil du temps, j’ai pu à nouveau faire confiance à de nouvelles personnes dont certaines sont très importantes à mes yeux.  

Trouver un équilibre entre le fait d’être jeune aidante et une jeune femme c’est compliqué mais en s’organisant c’est possible.  

Jai fait des bêtises comme tout enfant, mais jai remarqué que j’étais plus mature par rapport à certaines choses, que je faisais plus attention à tout ce qui se passait.  

Quand j’étais petite, je ne disais pas du tout que javais un frère handicapé. Par peur du regard des autres je pense. C’est seulement au moment où mes amis venaient à la maison, que je prévenais. Il y a quelques amis pour qui ça na pas été possible. Je leur ai dit au revoir. 

J’en ai donc conclu qu’être différent des autres et ne pas rentrer dans la « normalité » car on est plus mature ou seulement différents que ceux de notre âge grâce à ce que l’on peut vivre à la maison, nous renforce et nous fait avancer. Certes avant, je pensais que cela était plus un désavantage car quand je me retrouvais avec des ami(e)s, j’étais plus la ‘’maman’’ du groupe. Maintenant j’en rigole. Cette maturité que j’ai gagnée avec tous les événements de la vie ont fait de moi une jeune femme de 20 ans plus mature que certaine de mon âge. Je trouve que cela est un des points positifs dans la relation que nous pouvons avoir de la vie, ainsi que les amitiés.  

Si tu as besoin d’en parler et tu ne sais pas trop comment le dire à ton entourage, je peux te proposer de l’écrire sur une lettre ou bien de le dessiner… Essaye de communiquer ce que tu aimerais dire avec des mots oraux dans une formes d’arts (musique, audiovisuel, écriture, dessin…) 

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La charge émotionnelle...

Basilie « Un autre regard »

Un bénéfice de l’aidance ? Il est facile d’imaginer le fardeau de l’aidance dans le quotidien des jeunes. Aider quelqu’un, cela prend du temps et de l’énergie. Pour autant, n’est-il pas envisageable que cette aidance constitue une expérience positive ? Dans la littérature, les conséquences négatives de cette dernière sont largement étudiées et reportées. L’aidance est, entre autres, associée à une moins bonne santé mentale et physique, une moins bonne qualité de vie et une restriction des opportunités d’études et d’emploi. Pour autant, l’aidance peut également être décrite comme gratifiante et apportant des bénéfices émotionnels et psychologiques pour l’aidant comme pour le proche aidé. Être aidant, c’est avoir un ensemble de responsabilités qui conduisent le jeune à développer des compétences et des stratégies pour faire face aux situations complexes qu’il rencontre et ainsi être en mesure de gérer les « crises ». Il développe donc une forte résilience, c’est-à-dire une capacité à surmonter les événements douloureux ou traumatiques, ainsi qu’une capacité à faire face aux défis qu’il rencontre. Être jeune adulte aidant conduit également à développer des compétences qui sont nécessaires pour devenir un adulte autonome comme savoir gérer son domicile, cuisiner ou encore gérer les formalités administratives. De plus, comme ces jeunes peuvent s’occuper de certains soins personnels (par exemple, administration de médicaments, aide à la toilette, aide à l’habillage), ils développent un sentiment de compétence et d’efficacité en leur capacité de prendre soin de l’autre. Ainsi, ils ont le sentiment d’être capables de prendre soin de l’aidé comme d’eux-mêmes. Le rôle d’aidant va aussi permettre le développement de compétences psychosociales comme l’empathie, l’écoute et la compréhension. Les jeunes adultes aidants sont plus sensibles et respectueux, et donc moins enclins au jugement que les autres jeunes. Ils présentent également une maturité émotionnelle plus importante. L’aidance pourrait contribuer à une perception de soi positive du fait des compétences développées et du sentiment d’efficacité perçu vis-à-vis des événements de vie qu’ils rencontrent. Et si, être aidant c’était une compétence à valoriser sur son CV ?

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