Témoignages

EVA

Ne pas s’oublier.

Ça parait si simple mais il y a parfois tant de choses à déconstruire pour y arriver. Lorsque l’on a été habitué.e à accorder plus d’importance aux besoins des autres qu’aux siens, c’est compliqué de se remettre à penser un peu à soi.

En étant aidante, je suis attentive à ma famille et à leurs besoins, je les écoute, j’essaye de les comprendre et c’est normal comme dans une famille lambda. 

Mais peu à peu, en grandissant, j’ai commencé à n’écouter plus que leurs besoin (et ceux des autres en général) jusqu’à en effacer les miens : je n’avais pas envie d’être de trop. La maladie prenait déjà beaucoup de place.

Ça a été un long chemin que de prendre ma place, alors que je m’étais habituée à ne pas en prendre, par peur d’être un poids, en plus du handicap de mon frère. 

C’est important pour moi de partager cela, car je sais maintenant à quel point ça fait du bien d’être soi, sans culpabiliser de penser à soi. 

En tout cas si on peut, il faut en parler avec son entourage, car la plupart du temps on se met des freins imaginaires : c’est tout à fait possible d’être aidant.e, et de penser à soi ! 

Il faut oser sortir un petit peu de sa bulle. 

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La charge émotionnelle...

Basilie « Un autre regard »

Un bénéfice de l’aidance ? Il est facile d’imaginer le fardeau de l’aidance dans le quotidien des jeunes. Aider quelqu’un, cela prend du temps et de l’énergie. Pour autant, n’est-il pas envisageable que cette aidance constitue une expérience positive ? Dans la littérature, les conséquences négatives de cette dernière sont largement étudiées et reportées. L’aidance est, entre autres, associée à une moins bonne santé mentale et physique, une moins bonne qualité de vie et une restriction des opportunités d’études et d’emploi. Pour autant, l’aidance peut également être décrite comme gratifiante et apportant des bénéfices émotionnels et psychologiques pour l’aidant comme pour le proche aidé. Être aidant, c’est avoir un ensemble de responsabilités qui conduisent le jeune à développer des compétences et des stratégies pour faire face aux situations complexes qu’il rencontre et ainsi être en mesure de gérer les « crises ». Il développe donc une forte résilience, c’est-à-dire une capacité à surmonter les événements douloureux ou traumatiques, ainsi qu’une capacité à faire face aux défis qu’il rencontre. Être jeune adulte aidant conduit également à développer des compétences qui sont nécessaires pour devenir un adulte autonome comme savoir gérer son domicile, cuisiner ou encore gérer les formalités administratives. De plus, comme ces jeunes peuvent s’occuper de certains soins personnels (par exemple, administration de médicaments, aide à la toilette, aide à l’habillage), ils développent un sentiment de compétence et d’efficacité en leur capacité de prendre soin de l’autre. Ainsi, ils ont le sentiment d’être capables de prendre soin de l’aidé comme d’eux-mêmes. Le rôle d’aidant va aussi permettre le développement de compétences psychosociales comme l’empathie, l’écoute et la compréhension. Les jeunes adultes aidants sont plus sensibles et respectueux, et donc moins enclins au jugement que les autres jeunes. Ils présentent également une maturité émotionnelle plus importante. L’aidance pourrait contribuer à une perception de soi positive du fait des compétences développées et du sentiment d’efficacité perçu vis-à-vis des événements de vie qu’ils rencontrent. Et si, être aidant c’était une compétence à valoriser sur son CV ?

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