Ella

Suis-je aidante… Ou juste une dans une relation hétéro ?

J’ignore si vous connaissez la chanson « There, right there » autrement appelée « Gay or european? » dans la comédie musicale Legally Blonde. Si non, allez voir, je vous promets que vous passerez un bon moment si vous êtes à l’aise avec l’anglais.

Si vous connaissez déjà cette chanson, peut-être entendrez-vous mes propos avec cette tonalité. Être aidante de son petit ami, ça peut être :

• Plier et ranger son linge dans ses placards et dans ses valises (dyspraxie)
• Devoir trouver des stratégies pour le motiver à faire les tâches ménagères (TDAH)
• Lui apprendre que si on ne met pas de matière grasse dans la poêle, la nourriture accroche à la poêle (dyspraxie)
• Cacher les miroirs parce qu’il a peur (schizophrénie paranoïde)
• Aller se coucher tôt pour qu’il puisse dormir paisiblement (schizophrénie paranoïde)
• Devoir sortir les poubelles seule le soir s’il ne les a pas jetées dans la journée (achluophobie)
• Supporter la distance physique et émotionnelle quand il prend son traitement (inhibition émotionnelle et hypersensibilité sensorielle causée par le méthylphénidate)
• Accepter qu’il ait du mal à nous trouver du temps pour faire des choses à deux (TDAH)
• Lui rappeler sans cesse les tâches à faire, parfois la tâche traîne pendant plusieurs semaines (TDAH)
• Etc…

Mais dans cette liste, certains éléments se retrouvent aussi souvent dans les relations hétéro sans aidance, à savoir :

• Plier et ranger son linge dans ses placards et dans ses valises
• Devoir trouver des stratégies pour le motiver à faire les tâches ménagères
• Lui apprendre que si on ne met pas de matière grasse dans la poêle, la nourriture accroche à la poêle
• Accepter qu’il ait du mal à nous trouver du temps pour faire des choses à deux
• Lui rappeler sans cesse les tâches à faire, parfois la tâche traîne pendant plusieurs semaines
• Etc…

Donc parfois je me demande légitimement si une situation advient parce que je suis son aidante ou parce que je suis dans une relation hétéro ! J’encourage les personnes aidantes de leur partenaire à se poser la question afin de changer leur perspective sur ces situations.