EVA

Ne pas s’oublier.
Ça parait si simple mais il y a parfois tant de choses à déconstruire pour y arriver. Lorsque l’on a été habitué.e à accorder plus d’importance aux besoins des autres qu’aux siens, c’est compliqué de se remettre à penser un peu à soi.
En étant aidante, je suis attentive à ma famille et à leurs besoins, je les écoute, j’essaye de les comprendre et c’est normal comme dans une famille lambda.
Mais peu à peu, en grandissant, j’ai commencé à n’écouter plus que leurs besoin (et ceux des autres en général) jusqu’à en effacer les miens : je n’avais pas envie d’être de trop. La maladie prenait déjà beaucoup de place.
Ça a été un long chemin que de prendre ma place, alors que je m’étais habituée à ne pas en prendre, par peur d’être un poids, en plus du handicap de mon frère.
C’est important pour moi de partager cela, car je sais maintenant à quel point ça fait du bien d’être soi, sans culpabiliser de penser à soi.
En tout cas si on peut, il faut en parler avec son entourage, car la plupart du temps on se met des freins imaginaires : c’est tout à fait possible d’être aidant.e, et de penser à soi !
Il faut oser sortir un petit peu de sa bulle.
Témoignages
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J’aime dire que derrière chaque malade se cache son aidant.
Nymphéa
Nymphéa, 28 ans, actuellement assistante juridique et ayant au parcours de ma vie étudiante, de 2015 à 2021, ayant été jeune aidante de l’ensemble de famille au fil de ces six années.
Ella
Suis-je aidante... Ou juste une dans une relation hétéro ?
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